Dernière création de Florian Bilbao

Carton plein pour « Seuls ensemble » à Tashkent

En novembre dernier à Tachkent, le spectacle « Seuls ensemble » mis en scène par Florian Bilbao, jeune danseur français, a connu beaucoup de succès. Ce spectacle, présenté dans une salle comble du théâtre Ilkhom à Tachkent, raconte les histoires de l’amour, parfois soumis, réciproque ou doux.

Cet événement a pu être organisé à l’occasion des cinquante ans de la signature du Traité de l’Elysée, qui marqué également l’année franco-allemande sur la période 2012-2013. Célébrée dans plus de quinze pays dans le monde incluant l’Ouzbékistan, elle a pu fournir le cadre nécessaire pour inviter un artiste français.

Avant de commencer, l’ambassadeur de France en Ouzbékistan François Gautier et l’ambassadeur d’Allemagne Aristide Emile Fainstere ont pris la parole aux côtés de Florian Bilbao, le héros de la fête.


Florian Bilbao. Crédit : Dna.uz

Florian représente une vraie personnification de l’amitié franco-allemande, en tant que danseur français travaillant à Berlin. Dernier représentant de trois générations de danseurs (sa mère et sa grand-mère exerçaient déjà ce métier), il a pu interpréter un spectacle qui découvre les nouvelles faces de l’amour.

Le spectacle commence. Seuls. Nous sommes seuls même en amour. Quand l’on parle de l’amour, réfléchit-on à la solitude des relations? Dans une relation amoureuse les deux partenaires doivent être égaux, mais il apparait difficile de trouver cet équilibre.

L’amour tendre se développe avec une mise en scène épurée. Devant le regard intrigué de la salle se présentent la femme et l’homme qui ont peur de faire leurs premiers pas ensemble. L’un des héros dit: « La paire peut se réunir encore ». L’amour… C’est le sentiment sans lequel nous ne pourrions pas vivre.

Puis, une autre mise en scène s’organise. Six femmes se présentent devant les spectateurs avec la même question: « Aimer ou ne pas aimer ? ». L’une dit: « Je n’aime pas, parce qu’il me considère comme un ami, et je ne veux pas être son ami. Je suis une femme. Et je veux être aimée. »

A travers ce spectacle, Florian Bilbao est parvenu à exprimer les traits de caractère (la tendresse, l’assurance, la finesse) par la danse et de courts dialogues. L’intention était de raconter des histoires proches des spectateurs, dans lesquelles chacun peut trouver les réponses à ses questions.

Interrogé sur la formule de son succès en général, Florian est resté persuadé qu’il fallait « être ouvert à l’autre sans s’oublier soi-même. On peut apprendre de chaque individu que l’on rencontre, chacun possédant ses qualités propres.»


Florian Bilbao et les acteurs du théâtre Ilkom réunis pour un salut final. Crédit : Dna.uz

Ce spectacle a été mis en scène du 1er au 10 novembre avec treize acteurs du théâtre Ilkhom. L’une d’elle, Lainie Mullen est devenue une vraie découverte artistique, grace à son jeu propre. Elle jouait comme si c’était son dernier jour.

Florian a noté que le théâtre «Ilkhom» (qui signifie « inspiration » en ouzbek) était enchanté et que les acteurs étaient des personnes ouvertes, dévoués à leur métier, des humanistes.« C’est un exemple de qualité, que ce soit dans la formation, l’engagement de leurs acteurs dans la structure, l’expérience de la scène qu’ils proposent à leurs acteurs… Les structures européennes que je connais ont beaucoup à apprendre d’eux. »

Selon lui, la signification profonde de son spectacle est que l’on peut faire toutes les choses impossibles, tant que l’amour est au rendez-vous.

Nos informations

Florian Bilbao est né en 1979 à Livourne. Il y a étudié, ainsi qu’à Montpellier. Depuis 2002, Florian vit et travaille à Berlin. Il a travaillé en tant qu’assistant chorégraphe dans le cadre de deux projets du programme éducatif du Philharmonique de Berlin.
Il a mis en scène plus de dix spectacles. Il a fondé une compagnie pour la jeunesse dans le cadre du projetTanzZeit: le temps pour la danse à l’école. Actuellement, son prochain projet inclus une participation avec la compagnie A+B TANZBAU qu’il a crée avec Mercedes Appugliese.
Son style préféré est la danse moderne.

Dana Oparina
Journaliste pour Francekoul.com

Relu par Etienne Combier